Lancé mi-2013 pour répondre à l'urgence des métiers en manque de main-d'œuvre, le plan sur les formations prioritaires des chômeurs a tenu ses promesses. Alors que ce plan prévoyait 100.000 formations supplémentaires en 2014, la barre a été franchie : 112.306 formations relevant du plan ont fait l'objet d'une inscription et 101.152 entrées effectives ont été constatées. C'est ce qu'indique Pôle emploi, dans un bilan publié le 21 janvier. La région la plus pourvoyeuse de formations est l'Ile-de-France où 14.322 entrées en formation ont été enregistrées, suivie du Nord-Pas-de-Calais (10.279), de Rhône-Alpes (9.779), loin devant l'Aquitaine (6.569) ou Paca (5.539).
Le Limousin, la région la plus impliquée
Pôle emploi, qui fait partie des principaux financeurs de la formation des chômeurs, au côté des conseils régionaux, se félicite d'avoir dépassé ses objectifs. L'opérateur s'était engagé à assurer 40% de ces entrées en formation, il est parvenu à 81.930 formations, doit 73% du total.
Les régions ont programmé le financement de 6.638 inscriptions dont 5.064 effectives. C'est moins que les OPCA (14.639 inscriptions dont 13.424 effectives), mais davantage que l'Agefiph (619 inscriptions dont 586 effectives).
Le conseil régional le plus impliqué a été le Limousin avec 929 formations prévues dont 888 effectives. Il a ainsi assuré 69% du financement de formations prioritaires sur son territoire, contre 20,5% pour Pôle emploi. Soit un rapport inverse par rapport à la tendance nationale. Il devance la Champagne-Ardenne (856 formations financées), la Bourgogne (795) ou Poitou-Charentes (608). L'Ile-de-France en a financé 193 et la Corse 1 !
Les formations ont bénéficié aux moins qualifiés
Autre enseignement important de ce bilan : les formations ont bénéficié en priorité aux moins qualifiés. Une bonne leçon pour le système de formation en général qui, malgré les réformes successives, continue de bénéficier à ceux qui en auraient le moins besoin. Les demandeurs d'emploi peu ou pas qualifiés (niveau 5 et infra) représentent 84% des formations financées au titre de ce plan.
Les secteurs qui ont le plus bénéficié du plan sont l'échange et la gestion (banque, assurance, commerce, immobilier, ressources humaines, transport) avec 30% du total, les services à la personne, à 21%, les fonctions de production (manutention, génie industriel), avec 13,6%, les services à la collectivité, à 8,4%. Les régions, elles, ont prioritairement soutenu les services à la personne (1.601 formations).
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