Avec la loi pour une République numérique (dite loi Lemaire), l'État était missionné pour mettre en place un service public des données, dont la mission consiste à mettre à disposition des données publiques fiables, à jour, et accessibles via des interfaces de programmation. L'objectif était de permettre aux développeurs informatiques, mais aussi aux associations citoyennes ou aux entreprises, de pouvoir se référer à des bases de données opérationnelles, qui inspirent la confiance.
Systématiser l'ouverture des données
Avec les onze nouveaux projets sélectionnés par le programme des investissements d'avenir (PIA), au titre de l'appel à projets sur l'industrialisation de la mise à disposition des données publiques, c'est cette même logique qui se généralise et se réplique. Par exemple, la ville et la métropole de Rennes se sont fédérées pour proposer un "service public métropolitain de la donnée", visant à mieux organiser la collecte et le traitement des données publiques. En Bretagne, l'échelon régional n'est pas en reste : en lien avec la DGFiP, la région veut créer un "flux unique des données des marchés publics" passés dans le périmètre de la région. Un travail amené à préfigurer ce qui devra se réaliser à l'échelle nationale, avec l'ouverture des données de la commande publique. Le PIA constitue également l'occasion de prolonger des projets ayant connu des débuts remarqués. Ainsi le soutien aux collectivités locales occitanes, OpenData Lab, mis en place par le Sgar local, a de nouveau reçu des financements nationaux. Il s'agit, pour la préfecture de région, de coordonner les efforts des territoires en leur proposant une méthodologie commune, des instruments technologiques et une mise en réseau précieuse.
Un appel à projets en lien avec les priorités des collectivités
En 2015, l'appel à projets open data du PIA avait plutôt porté ses faveurs sur les projets pilotés par les grands ministères. Deux ans après, les territoires sont davantage pris en compte. En témoignent les synergies entre cet appel à projets et le travail mené par les collectivités dans le cadre de l'expérimentation Opendatalocale, qui visait justement à assurer une meilleure standardisation des données ouvertes. Opendatafrance, l'association qui représente les territoires investis sur ce front pionnier, s'est d'ailleurs unie à la métropole de Toulouse pour proposer Qualidata, un projet destiné à évaluer la qualité des jeux de données publiés par les collectivités. Les quatre premiers territoires à bénéficier de Qualidata seront, outre Toulouse Métropole, la région Paca, la ville de Digne-les-Bains et le GIP Territoires numériques BFC. Le projet s'étendra sur 18 mois, à partir de 2018. Il s'agira de réaliser un outil, pleinement opérationnel, à même d'analyser automatiquement la qualité de la structuration d'un jeu de données. L'enjeu est de taille : les potentiels réutilisateurs de l'open data sont en attente de données fiables et lisibles automatiquement, pour pouvoir construire de réels services à valeur ajoutée prenant appui sur les données publiques.
ncG1vNJzZmivp6x7o63NqqyenJWowaa%2B0aKrqKGimsBvstFoo56skal6pLvNrJicqpVif265yKWjoqeeqHqlsdSrpqxllKp6sbXAZpueZZ6kwrexwK6vZqiipLemwNJmm6itppq%2FtcHRnmSdnaNisbC6zZ6crA%3D%3D