De la mairie à la région Occitanie, les collectivités parties prenantes du projet de service express régional métropolitain (Serm) de Montpellier, qui concerne un bassin de vie de près de 900.000 habitants, ont réclamé ce 23 mai sa "labellisation" et son "indispensable" financement par l'État.
Souhaités par Emmanuel Macron et encadrés par une loi votée en décembre dernier au Parlement, ces nouveaux services, équivalent des RER en Île-de-France, pourraient voir le jour dans environ 13 grandes métropoles françaises dans un délai de 10 ans. Alors qu'une trentaine de projets un peu partout en France ont été portés à la connaissance du gouvernement, les dirigeants de la métropole de Montpellier, du département de l'Hérault et de la région Occitanie ont insisté lors d'une conférence de presse pour que Montpellier fasse partie des premiers arrêtés d'attribution du statut de Serm prévus d'ici à la fin de l'année.
"Nous ne pouvons pas nous inscrire dans la perspective de ne pas être retenus par Paris. L'Occitanie défend deux projets, autour de Toulouse et de Montpellier. Il faut que les deux soient labellisés, que les deux soient financés", a déclaré le vice-président du conseil régional Jean-Luc Gibelin. Avec une augmentation annuelle de 11.000 habitants, le bassin de vie de Montpellier, qui va de la zone littorale (Sète, Frontignan) à l'arrière-pays héraultais (Lodève, Pic Saint-Loup) et s'étend jusqu'à Lunel (Hérault) et Nîmes (Gard), "est en plein essor et il doit légitimement être soutenu", a pour sa part plaidé le maire et président de la métropole de Montpellier, Michaël Delafosse.
Le projet de Serm Montpellier-Méditerranée prévoit un renforcement progressif, d'ici 2034, de l'offre de transport par trains, cars rapides et "bus à haut niveau de service" dans une région qui a accumulé les retards en la matière mais qui a récemment misé sur des projets innovants comme la gratuité totale des transports en commun pour les 500.000 habitants des 31 communes de la métropole de Montpellier (lire notre article du 15 mai 2024). Les acteurs concernés envisagent l'extension des pistes cyclables et la création de pôles d'échanges multimodaux (PEM) ou encore l'adoption d'une "billetterie unique" pour faciliter le passage d'un mode de transport à un autre.
La version finale de leur projet de Serm doit être déposée en novembre, en espérant l'adoption un mois plus tard d'un arrêté ministériel qui ouvrirait la porte à des aides financières de la part de l'État.
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