Aux termes de plus de 5 heures de discussions, les négociateurs du Conseil et du Parlement européen ont trouvé le 11 mars un accord provisoire sur la 2e édition (période 2021-2027) du mécanisme pour l'interconnexion en Europe (dit "MIE 2.0"), soutien aux projets d'infrastructures européennes dans le domaine des transports, de l'énergie et des télécommunications et objet de nombreuses crispations.
Le programme devrait être doté d'environ 30 milliards d'euros (en prix de 2018 - 33,71 milliards d'euros en prix courants), ce qui traduirait une légère hausse par rapport à la précédente programmation (estimée à 29,066 milliards pour l'UE-27). Mais qui reste fort loin de la position initiale, avant covid, du Parlement (qui réclamait 43,85 milliards, dont 33,51 milliards pour les transports) et également en retrait par rapport à la proposition de juin dernier de la Commission (31,396 milliards).
Dans le domaine des transports, le Parlement précise qu'environ 10 milliards d'euros seront issus du fonds de cohésion (conformément à la dernière proposition de la Commission) et que 1,4 milliard d'euros sera utilisé pour accélérer l'achèvement de projets ferroviaires transfrontaliers, comme Rail Baltica (infrastructure ferroviaire électrifiée visant à relier les trois États baltes, la Pologne et la Finlande). La Commission évoque une enveloppe de 25,8 milliards d'euros en prix courants pour ce secteur.
Dans le numérique (enveloppe de 2 milliards d'euros courants selon la Commission), le mécanisme soutiendra le développement de projets d’intérêt commun relatifs aux réseaux à haute capacité et aux systèmes 5G, ainsi que la numérisation des réseaux énergétiques et de transport.
Le programme visera également à rendre les réseaux d'énergie plus interopérables, digitalisés et "intelligents", en favorisant les énergies renouvelables (la Commission évoque une enveloppe de 5,8 milliards d'euros courants).
Cet accord, encore informel, doit désormais être approuvé par le Comité des représentants permanents du Conseil et par les commissions des transports et de l’industrie du Parlement européen, avant de l'être par le Conseil et le Parlement en plénière.
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